52 min / HDV / 2007


Un film d’Olivier Cousin et Xavier Pouvreau

Image Olivier Cousin

Son Olivier Allirol, Christophe Foulon, Romain François

Montage Laurence Bazin

Musique Siegfried Canto

Conseiller Benoît Pouvreau, historien de l’architecture et auteur de “Eugène Claudius-Petit, un politique en architecture” Ed. Le Moniteur

Mixage Philippe Amouroux

Firminy, le maire et l'architecte

Production Jean-Yves Legrand. Une coproduction Pirouette Films / TLM / TL7 avec le soutien de La Région Rhône-Alpes, du CNC, du Ministère de la culture -  Direction de l’Architecture et du Patrimoine, de la ville de Firminy, de l’agglomération de Saint-Etienne Métropole.


Au début des années 1950, sous l’impulsion de son maire Eugène Claudius-Petit, la ville de Firminy entreprend une modernisation radicale. Lié à Le Corbusier par une longue amitié, Claudius-Petit confie à l’architecte la construction d’un stade, d’une maison de la Culture, d’une unité d’habitation et enfin de l’église Saint-Pierre. Aujourd’hui, la ville de Firminy présente un patrimoine Le Corbusier unique en Europe. Le film relate cette aventure, en se situant résolument à la jonction du politique, de l’urbanisme et de l’architecture.

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Projections


  1. Projection à Firmniy, Maison de la culture, le 20 septembre 2007

  2. Projection à la SCAM à Paris, le 11 mars 2008

  3. Projection au cinéma Bonne Garde à Nantes, le 28 mars 2008

  4. A l’issue de la projection un débat a été organisé avec la participation de Gilles Retière, maire de Rezé, Benoît Pouvreau, historien de l’architecture et les réalisateurs du film, animé par Philippe Bataille, directeur de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes.

  5. Projection au cinéma Le France à Saint-Etienne, le 31 janvier 2009, en présence des réalisateurs et en partenariat avec l'école d'Architecture et l'IUFM de Saint-Etienne.

  6. Projection à la médiathèque de Lanester, le 23 avril 2009, en présence de Benoît et Xavier Pouvreau.


Article de presse paru dans “Le Progrès”


L’urbanisme est un humanisme.


Un documentaire raconte l’histoire l’ensemble Firminy-Vert. Entretien avec les co-réalisateurs, Olivier Cousin et Xavier Pouvreau.


Retracez-nous l’histoire du film.

Xavier Pouvreau. Benoît Pouvreau a publié « Un politique en architecture. Eugène Claudius-Petit », un bon sujet de documentaire, mais trop ambitieux tant le parcours de l’homme est riche. Ebéniste, syndicaliste, résistant, ministre de la reconstruction après la guerre, puis maire de Firminy, difficile de raconter la vie de Claudius-Petit. Par contre, les projets développés pour la ville de Firminy résumaient ses conceptions. Il y avait matière dramatique : un décor, Firminy, deux hommes, Claudius-Petit et Le Corbusier, une actualité, l’inauguration tardive de l’église en 2006.

Olivier Cousin. Avec l’histoire de Firminy, on rend compte d’une époque : les trente glorieuses, les utopies sociales et politiques, un mouvement architectural qui a été décrié mais est désormais réévalué. Cette histoire dure encore, inapaisée.

Quel était votre objectif ?

O.C. Donner des clés de lecture sur Firminy-Vert, et interroger notre époque sur ses enjeux grâce à une approche historique. Nombreux aujourd’hui ne connaissent pas l’histoire de leur quartier. D’où l’importance de faire une projection ici aussi. Le film a été terminé en 2006, puis diffusé à Nantes, Le Mans, Paris, pas à Firminy. C’est dommage. Quelque chose n’est pas réglé autour du patrimoine Le Corbusier, toujours en discussion lors des dernières élections. Il y a une peur de remettre les choses sur le tapis, car la mise en œuvre de l’ensemble Firminy-Vert / Le Corbusier n’a pas été facile : l’héritage des deux fortes personnalités que sont Claudius-Petit et de son successeur Vial Massat, qui n’ont pas bénéficié des mêmes conditions économiques, est en question.

X. P. Nous avons travaillé avec des historiens, des archives, des témoignages, nous assumons ce que nous disons. Mais la politique locale est complexe, et dépasse les clivages. L’intéressant à Firminy, c’est qu’il n’y pas de consensus, l’histoire reste problématique. C’est la raison pour laquelle, en traitant de la partie récente dans notre documentaire, nous sommes sortis des enjeux affectifs et des micro-polémiques locales, en insistant sur des enjeux qui dépassent Firminy.

Que reste-t-il de l’ambition politique et architecturale aujourd’hui ?

X. P. Après la guerre, l’élan général va vers un nouveau monde : on veut le bonheur des gens. Il y a des individus engagés, indépendamment de la couleur politique. Claudius-Petit était quelqu’un d’atypique, un autodidacte comme Bérégovoy, pas un énarque. Sa vision de la société, devenue rare : l’urbanisme est un humanisme. L’architecture est le seul art qui peut changer la vie des gens. Firminy-Vert en est un exemple. Quand les cités craquaient partout en France dans les années 90, Firminy n’a pas flanché, car on y avait pensé le rapport entre cadre de vie, environnement, et vie des gens, de tous les gens. Cela montre qu’avec une vision, appuyée par une volonté politique forte, on peut faire quelque chose.

O. C. Revoir l’histoire de Firminy met en relief l’absence fréquente de vision des politiques actuels. Claudius-Petit disait : «  On n’est pas là pour se faire élire, on est là pour agir ».


A.Z.